Flash SB-800 |
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Plaidoyer pour la photo au flash Le
photographe débutant ne pense pas souvent, lorsque les conditions
d'éclairage lui paraissent suffisantes (de jour, en intérieur éclairé,
etc.) à utiliser un petit coup de flash. C'est dommage car le flash est
bien utile, même quand on ne s'en méfie pas (en plein soleil, sur une
plage par exemple). Bien souvent, le débutant commence à utiliser le
flash quand il découvre ses premiers contre-jours... Cette étape
passée, même si c'est un sujet qui divise de nombreux photographes, y
compris pros, il est évident que le flash est indispensable dans de
nombreuses situations. Seul le flash permet d'avoir une lumière
équilibrée et permet de réduire les ombres trop agressives. Aussi, dans
les situations où la lumière est très forte (plage, neige...), on ne se
méfie pas et on obtient souvent des ombres à couper au couteau. Plaidoyer pour un flash externe Avec
un flash intégré sur la plupart des appareils, même dits « experts »
comme le D200 ou EOS20D, de nombreux utilisateurs se privent d'un flash
externe. C'est pourtant vraiment dommage, pour 4 raisons : Le SB-800... Puisqu'on est dans les interrogations métaphysiques, je vais répondre à la question pourquoi le SB-800 ? D'abord les compétiteurs sont le SB-600, son petit frère de chez Nikon, et les gammes de flashes Metz ou Sigma... Je ne parle que de ceux-là car tous les autres n'offrent pas de compatibilité i-TTL (mesure de la lumière en utilisant l'objectif de l'appareil, des pré-éclairs invisibles du flash, etc.), chose dont il parait hérétique de se priver ! Pour ceux qui auraient un flash non-compatible iTTL, il faut mettre la main dans le cambouis, et tout paramétrer sur le flash pour avoir de bons résultats, en suivant des règles que j'énoncerai quand même puisqu'elles sont toujours utiles à connaître. J'ai
donc d'abord décidé de choisir un flash de marque Nikon, car je suis un
peu méfiant vis à vis des autres marques (argument très subjectif) et
surtout l'avantage des autres flashes étant surtout le prix, j'avais
l'intention faire « une affaire » en achetant à l'étranger le SB-800... Ceci étant dit pour ceux qui hésitent encore entre le SB-600 et le SB-800, quelques arguments peuvent finir de les convaincre : Comment ça marche cette usine à gaz ? Très simplement serais-je tenté de répondre, grâce à la mesure i-TTL (Through The Lens) : le flash envoie une série de pré-éclairs qui lui permettent de déterminer la quantité de lumière à envoyer sur le sujet, évaluer les zones de réflexions etc. De ces essais, il détermine ainsi, en fonction de ce qui est réglé sur l'appareil, la quantité d'énergie lumineuse à diriger sur le sujet. Un sous-mode iTTL BL permet aussi de mettre dans la boucle des calculs l'arrière-plan : dans ce mode, l'exposition sera réglée pour équilibrer sujet et arrière-plan. C'est le mode par défaut à utiliser, sauf s'il faut uniquement mettre en valeur le sujet. Et sur l'appareil on bricole quoi? C'est tout l'avantage de l'utilisation de ce flash sur les D2H, D70 ou D200 (sur les D1 et D100 en plus, utiliser des objectifs à CPU, le mode d'exposition s'appelle alors D-TTL), le dialogue entre flash et boîtier est bidirectionnel et on continue d'utiliser l'appareil dans ses différents mode librement (mode A,S,P,M...). On règle alors, au travers de la commande du flash intégré, le flash cobra (pour la correction d'exposition et le type d'éclair flash par exemple). En pratique sur une séance photo avec le SB-800, vous ne touchez qu'à l'appareil photo, le reste est automatique ! Si vous désirez vous aventurer en-dehors des modes TTL, TTL/BL, vous pouvez choisir sur le flash le mode Auto Aperture (AA), qui est un mode disons semi-manuel, et 3 modes manuels (GN : priorité à la distance, RPT, stroboscopie, et M : full auto, pour les furieux). Reste que les meilleurs résultats sont obtenus à mon avis en laissant le flash tranquille en iTTL BL ! Il reste donc à savoir ce que l'on touche sur l'appareil photo... Rentrons
dans le vif du sujet. Vous êtes face au sujet, le flash est monté sur
le boîtier. Que faire ? D'abord pas de stress : on respire. Ensuite on
réfléchit. Première chose : on vérifie les réglages du boîtier (mode
AF, ISO), puis vient le choix entre les modes A,S,M,P. Les meilleurs
résultats sont souvent donnés par le mode P, sauf importance
particulière du déplacement des sujets où un mode S peut convenir :
photo « sportive » par exemple où on recherche la vitesse la plus
rapide... Et le mode A ?? J'en reparlerai plus tard, mais sachez que ce
mode est boudé par de nombreux photographes en situation de photo au
Flash iTTL, comme ce n'est pas mon cas je vous dirai ce que j'en pense
plus tard. Venons-en
au fameux mode A. Pour moi c'est le mode adapté lorsqu'on veut
travailler l'équilibre sujet/arrière-plan. Prenez ces photos de fleur
par exemple : Petits rappels sur la synchronisation et les limites d'automatismes TTL Les problèmatiques de la synchronisation du flash ne sont pas toujours bien claires. Revenons au mode S. Vous selectionnez sur le boitier le mode S parce que vous voulez choisir une vitesse lente (exemple d'une cascade dont vous voulez rendre l'eau laiteuse, avec un premier plan à flasher), ou bien une vitesse rapide. Dans ce cas vous voulez figer le mouvement. En augmentant la vitesse vous allez vous heurter à deux limites. D'une part en augmentant la vitesse, le fond va s'assombrir surtout avec un objectif sans grande ouverture. D'autre part vous arriverez à une limite technologique, la vitesse maximale à laquelle le flash peut se synchroniser avec l'obturateur. Sur le D70 cette limite est à 1/500, au delà le système de rideaux de l'obturareur ne permet pas de monter plus haut. Notez que c'est une limite propre au boitier, et pour les heureux possesseurs du D200, ils pourront aller au delà de cette limite jusqu'au maxi de l'obturateur, au prix d'une reduction de la puissance du flash. Le flash ne pourra alors être utilisé que pour déboucher les ombres, en fill-in. D'autre part si la mesure TTL est très pratique, elle ne fonctionne que dans les limites du NG du Flash, l'icône du flash clignote dans le viseur pour nous le rappeler au cas où, je rappelle qu'au dos du SB-800 apparait la fourchette de distance utilisable. D'autre part en deça de cette distance mini le sujet sera sur-exposé car il est impossible à l'appareil d'ordonner la coupure de l'éclair assez tôt. Bon et les raffinements ? Ce qui est sympa aussi, c'est de piloter le SB-800 avec le flash intégré du D70 par exemple. Cela donne un éclairage déporté tout à fait efficace, qui donne les plus belles lumières, celles qui se rapprochent d'un studio. Pour ce faire, ou vous tenez le flash dans votre main et l'appareil dans l'autre, soit encore vous utilisez le support en plastique, ou mieux vous vous la jouez pro en requérant un assistant dans l'assemblée. Pouvoir utiliser plusieurs sources de lumière peut paraître trop pro, pourtant quelques essais tendent à prouver que c'est à la portée de tout un chacun avec le SB-800. La configuration type va être une séance de portrait où le SB-800 avec diffuseur donne l'éclairage d'ambiance, et le flash intégré de l'appareil le petit coup de fill-in. Les réglages se font sur le panneau arrière du SB-800. Pour conclure Vous l'aurez compris, je suis devenu après quelques photos un enthousiaste de la photo au flash... Le flash cobra me paraît indispensable en intérieur, et un réel plus en extérieur. Bien sûr il n'est pas toujours indispensable, et avec des objectifs lumineux, on peut s'en passer en intérieur au prix d'un sacrifice sur la profondeur de champ, ridicule à des ouvertures comme 1,4 par exemple. Reste que je recommande à tous les amateurs l'achat d'un flash cobra, et en particulier aux possesseurs d'un D70, l'achat d'un SB-600 ou 800. __________ Merci à Jéjé et phcj du forum D70 pour leur relecture... |
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Fin... |
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